Financement immobilier : quels changements en 2018 ?

Les députés ont adopté définitivement la semaine dernière le projet de loi de finances pour 2018. Petit tour d’horizon sur les principales mesures qui concernent l’immobilier et notamment le PTZ indispensable au montage financier des crédits immobiliers des primo-accédants.

Taxe d’habitation

La réforme de la taxe d’habitation débutera par une première baisse de 30% en 2018, soit 3 milliards d’euros. Près de 80% des foyers actuellement assujettis à cet impôt, soit plus de 17 millions de ménages, seront concernés.

Deux étapes similaires suivront en 2019 et 2020, avec des réductions de 6,6 milliards d’euros et de 10,1 milliards, aboutissant à la suppression de cette taxe pour les ménages concernés. Le gouvernement a promis de compenser « à l’euro près » le manque à gagner pour les communes.

Fiscalité énergétique

Le crédit d’impôt transition énergétique (CITE) est réduit et même supprimé là où le bénéfice environnemental est faible. Néanmoins, les travaux de changement des portes d’entrée, fenêtres et volets bénéficient encore d’un crédit d’impôt de 15% jusqu’au 28 mars 2018.

Le Pinel et le PTZ prolongés mais rétrécis

L’objectif du gouvernement est clairement de recentrer ces aides de l’Etat sur les zones géographiques les plus tendues. En conséquence, l’avantage fiscal « Pinel » pour les particuliers achetant un logement pour le louer est prorogé pour quatre ans mais réduit aux zones tendues. Dans les autres zones (B2 et C), le logement devra être acquis avant fin 2018.

De même le prêt à taux zéro (PTZ) a été reconduit pour 4 ans, soit jusqu’au 31 décembre 2021 mais voit ses conditions d’attribution nettement modifiées. Le PTZ dans le neuf est maintenu sur toutes les zones en 2018, mais attention : la quotité en zones B2 et C est réduite de 40% à 20%. Par conséquent, sur les zones B2 et C, le montant du PTZ sera réduit de moitié.

Le PTZ dans l’ancien est tout simplement supprimé pour les zones A, A Bis et B1, mais reste accessible pour les zones B2 et C.

Pas de modification en revanche sur les biens finançables : le logement à financer doit être la résidence principale de l’emprunteur et doit se situer en France métropolitaine ou dans les DOM.
 

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