En 2018, un marché à deux vitesses ?

Hausse importante des volumes de transactions (+10%) dans un contexte de maintien des taux à des niveaux extrêmement bas… A l’en croire Sébastien de Lafond, Président et co-fondateur de MeilleursAgents.com, 2017 va rester une année importante dans l’histoire du marché immobilier.

Hausse ou baisse des prix ?

Portées par de faibles taux de crédits immobiliers (taux moyen en octobre 2017 de 1.40% sur 15 ans – hors assurance, source acecredit.fr), les ventes de logements ont explosé en France. Près d’un million de ventes auraient été signées en 2017, selon les notaires. Un record déjà historique.

Et si le volume des transactions est au plus haut, la hausse des prix se confirme. L’augmentation moyenne de 2% en France cache le fort contraste entre Paris et la plupart des grandes villes de France qui connaissent une hausse relativement importante de leurs prix (+5% en moyenne) alors que les zones rurales voient leurs prix restés stables. Dans l’ancien, l’écart continue donc de se creuser entre Paris où les prix s’envolent et les petites villes où, au contraire, ils stagnent.

Deux situations distinctes

L’analyse de l’évolution des prix montre clairement deux profils de métropoles urbaines définies en fonction de leur dynamisme. Sur la première marche du podium : le cas particulier de Bordeaux qui s’envole avec des prix en hausse +16,5% et reste toutefois une exception. Les prix bordelais (3 700€/m²) ont dépassé en fin d’année le niveau de Lyon (3 600€/m²).C’est la plus forte augmentation, avec une progression des prix autour de près de 13% en un an. Une hausse qui avoisine même les 17% à en croire les chiffres publiés par Guy Hoquet et MeilleursAgents.

On retrouve, avec des augmentations comprises entre +4% et +8%, des villes comme Paris (+5,8%), Nantes (+5,5%), Lyon (+7,7%) et Toulouse (+4,2%) dont l’attractivité ne se dément pas. Même Nice (+5,8%), déjà ville en région la plus chère de France a bénéficié d’un second souffle en fin d’année avec un beau rattrapage au second semestre en partie dû au retour des investisseurs.

A l’inverse, le deuxième groupe rassemble es villes comme Marseille (+0,1%), Strasbourg (+1,7%), Montpellier (-1,9%) ou Lille (-0,2%) sont restées à la traine et n’ont pas pu ou su bénéficier de la conjoncture. Elles pourraient s’inspirer de l’exemple de Rennes qui mérite de s’y attarder. Selon Sébastien de Lafond, « La politique logement intelligemment appliquée par la municipalité allie construction neuve, logement social et rénovation pour contenir la hausse des prix (+3,4%). Avec un taux de chômage (7%) inférieur à la moyenne nationale et un volume important de transactions immobilières de bureaux et locaux d’activité, Rennes confirme son dynamisme et son attractivité pour les entreprises ». Une situation à suivre en 2018.
 

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