Des taux moyens historiques en juin : 0,99 % sur 15 ans !

Très attendus, les chiffres de l’observatoire Crédit Logement / CSA ont confirmé la baisse des taux de crédits immobiliers à un plancher jamais vu. En juin, ils ont atteint 1,25% toutes durées confondues et hors assurance, soit un niveau de plus de 4 fois inférieur à celui du début des années 2000. Les jeunes ménages en sont les premiers bénéficiaires.

Divisés par 2 en 4 ans

Les professionnels n’en reviennent pas : emprunter pour acquérir un bien immobilier coûte chaque mois moins cher depuis le début de l’année. En juin, le taux de crédit moyen s’établissait à 1,25% (1,17% sur 20 ans), contre 1,44% il y a six mois, selon Crédit Logement. « On n’a jamais connu un paysage aussi favorable aux projets immobiliers des ménages, qui s’endettent depuis un an à un taux inférieur à l’inflation », analyse l’économiste Michel Mouillart pour l’Observatoire Crédit Logement dans Le Figaro Immobilier. Effectivement, dans le détail, les taux moyens d’emprunt sur 15 ans s’établissent à 0,99 %, 1,17 % sur 20 ans et 1,39 % sur 25 ans. Sur 15 ans, c’est la première fois qu’ils tombent sous le seuil de 1% (après 1,02% en mai). A tire de comparaison, fin 2015 ils étaient encore au-dessus de 2%. Ils ont donc été divisés par deux en moins de quatre ans.

25 ans et plus en moyenne, avec un apport moindre

« La baisse des taux d’intérêt a rendu possible cette évolution: l’amélioration des conditions de crédit a permis d’atténuer la détérioration de la solvabilité des emprunteurs affectés par la hausse des prix de l’immobilier et par la dégradation des soutiens publics« . Concrètement, cela signifie que la durée moyenne des prêts accordés s’allonge toujours, pour atteindre 228 mois au 2ème trimestre 2019. Les prêts de 25 ans et plus représentent désormais 42,3% de la totalité des crédits immobiliers accordés aux particuliers. Ceux inférieurs à 15 ans passent sous la barre des 9%. « Jamais les durées des prêts bancaires classiques n’avaient été aussi élevées« , précise l’Observatoire. Les banques ont également fait preuve dans le même temps de beaucoup plus de souplesse sur le montant de l’apport personnel. « 45% des emprunteurs avaient un apport inférieur à 10% en 2018, contre 33% en 2013« , constate Michel Mouillart. »

Un besoin de financement à la hausse

Le prix de l’immobilier, ainsi que le revenu des ménages emprunteurs en faible augmentation depuis le début d’année, impactent à la hausse le coût des opérations immobilières financées par le crédit. Celui-ci augmente toujours (+ 3,5% pour le 1er semestre en glissement annuel). Il faut désormais 4,4 années de revenus contre 4,3 années de revenus il y a un an à la même période.

Un bémol néanmoins : si les taux de crédit baissent pour le plus grand bonheur de la majorité des acquéreurs, le poste « assurance » reste fixe et devient proportionnellement plus important. « Il est de plus en plus fréquent que des emprunteurs de plus de 50 ans ayant des problèmes de santé, et qui s’acquittent donc d’un coût d’assurance important, ne parviennent pas à obtenir leur financement« , déplore Ulrich Maurel, président de la compagnie européenne du crédit.

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