Ce mois d’octobre, le rose prend une signification particulière pour Ace Crédit qui s’engage activement dans la lutte contre le cancer du sein. En partenariat avec la […]
En 2018, un peu moins d’un ménage sur deux (47,8 %) détenait un crédit immobilier ou à la consommation selon les données fournies par la Fédération Bancaire Française dans sa dernière édition de l’Observatoire des Crédits aux Ménages. Les Français ont la nette impression que les crédits pèsent de plus en plus lourd dans leur budget. Près de 16 % des ménages considèrent que le poids du remboursement de leur emprunt est trop élevé, voire beaucoup trop élevé. En 2017, cette part n’était que de 14 %, selon une étude publiée mardi par la Fédération bancaire française (FBF). Par effet miroir, un peu plus de 47 % des ménages considéraient l’an dernier que son poids était « supportable ou très supportable », contre près de 50% en 2017. Mais les indicateurs économiques ne vont pas de ce sens.
Une augmentation des crédits immobiliers
Le taux de détention des crédits immobiliers a continué sa progression, pour s’établir à un bon niveau en 2018 à 31,4% (contre 30,8% en 2017), sous l’effet combiné d’un dynamisme de la demande et de conditions de crédits toujours très favorables de la part des banques et des autres organismes prêteurs. En conséquence, la part des ménages qui accède à la propriété progresse rapidement et atteint l’un des niveaux les plus élevés observés depuis le début des années 2000 (23,6%).
Sentiment très mitigé de dégradation financière
Pourtant, l’appréciation que les ménages portent sur le poids de leurs charges de remboursement s’est dégradée en 2018 pour rejoindre la moyenne de ces dix dernières années. La part de ceux qui estiment que leur situation financière s’est « un peu » ou « nettement dégradée » est passée de 37 % à près de 46 % entre 2017 et 2018. Perception non confirmée par les faits, estime l’économiste Michel Mouillart, responsable de l’enquête : « La baisse des taux d’intérêt est une réalité, l’allongement des durées est venu accompagner les baisses de taux qui se sont observées sur tous les types de produits, les conditions d’octroi se sont allégées. Qu’on prenne les crédits immobiliers ou les crédits à la consommation, on n’a aucun élément qui permette d’objectiver ce qui pourrait ressembler à un alourdissement des charges de remboursement ».
Des conditions de crédit excellentes
Compte tenu de la politique de soutien à l’économie de la Banque centrale européenne (BCE), du niveau de l’inflation et de la guerre des prix que se mènent les banques pour capter des clients, les conditions de crédit sont aujourd’hui exceptionnellement favorables aux emprunteurs. Dans le même temps, la restructuration de la dette immobilière des ménages (rachats de créances et renégociations des conditions de crédit) intervenue depuis plusieurs années a contribué à en alléger le coût. Enfin, les dernières données publiées par la Banque de France attestent également d’un nouveau recul du surendettement des ménages. Entre janvier et novembre, l’institution avait reçu quelque 151.000 dossiers de surendettement (contre 168.000 un an plus tôt).