Crédit immobilier : besoin d’un apport personnel en 2018 ?

Selon le dernier rapport annuel de l’Observatoire des crédits récemment publié, les Français ont repris confiance et semblent en effet prêts à s’endetter en souscrivant de nouveaux prêts, notamment le crédit immobilier : 5 % des ménages envisagent d’y avoir recours.

Pour autant, l’achat d’un logement à crédit n’est pas chose aisée. Pour obtenir un prêt immobilier, un apport personnel est souvent exigé par le banquier. Mais qu’attendent les banques en matière d’apport personnel ? Quelle est la tendance en 2018 ?

L’apport personnel, c’est tout simplement l’argent dont dispose un acquéreur pour financer une partie de son achat immobilier, le prêt bancaire venant en complément pour payer l’ensemble de l’acquisition. Pour la grande majorité des emprunteurs, il provient de l’épargne personnelle, d’une aide parentale ou de plus en plus souvent de prêts spécifiques dédiés à cet effet type PTZ.

Un montant élevé offre de meilleures conditions financières

Pourquoi les banques apprécient-elles un apport personnel le plus conséquent possible ? Pour plusieurs (bonnes) raisons. D’une part, cet apport diminue d’autant le montant à emprunter, donc le risque de non remboursement pour la banque qui va ainsi pouvoir proposer des conditions de crédit plus favorables (durée, taux). Ensuite, parce que cela prouve à la banque que l’emprunteur a déjà été capable de faire un réel effort d’épargne pendant quelques années. C’est donc un signal très positif sur sa fiabilité.

En France, un acheteur met en moyenne sept ans à épargner la somme nécessaire, selon une étude mondiale de la banque britannique HSBC. C’est d’ailleurs le pays où la constitution d’un apport prend le plus de temps, loin derrière le Royaume-Uni où cette moyenne est de 3 ans. Et c’est normal, les primo-accédants français sont parmi les moins nombreux à compter sur une aide financière de leurs parents : 28% seulement en ont bénéficié contre 66% en Chine !

Pas d’apport ? Il faut des garanties

Dans un schéma classique de financement d’un logement, l’apport personnel était considéré jusqu’alors comme les fonds permettant de régler les frais dit « de notaire » (autour de 3 % pour l’acquisition d’un logement neuf et de 7 % environ pour de l’ancien).

Aujourd’hui, les banques sont plus souples et accordent des crédits immobiliers avec des apports beaucoup plus faibles et parfois même sans apport personnel du tout. Mais attention, dans ces cas, elles exigent des garanties sérieuses. Niveau et régularité des revenus, stabilité professionnelle, situation matrimoniale, taux d’endettement forcément inférieur à 30%, potentiel d’évolution, toutes ces données entrent en ligne de compte et peuvent jouer en faveur d’un jeune emprunteur ou encore mieux d’un jeune ménage.

Les propriétaires français consacrent ainsi en moyenne 36% de leurs revenus mensuels au paiement de leurs échéances, jusqu’à plus de 40% chez les plus jeunes nés entre 1981 et 1998, précise HSBC.

Ils nous ont déjà fait confiance