Covid-19 : l’immobilier de prestige ne connait pas la crise

L'immobilier de luxe résiste à la crise

Si une grande partie des secteurs de l’économie française souffre de la crise économique liée au coronavirus – à l’instar de l’immobilier –, les biens de prestige échappent à cette conjoncture morose. C’est Alexander Kraft, le PDG de Sotheby’s International Realty France, qui l’affirme. Chez les investisseurs aisés, l’accès au crédit immobilier n’est pas un problème.

L’immobilier de luxe : un secteur qui résiste parfaitement

Entre 2019 et 2020, les chiffres sont pour ainsi dire similaires, et donc exceptionnels : au cours du premier semestre 2020, la vente de biens immobiliers de prestige a rapporté 435 millions d’euros contre 449 millions en 2019 pour la même période. La baisse est donc infime et prouve que le secteur n’a pas été affecté par la crise économique qui a pourtant touché le secteur de l’immobilier classique. Selon Alexander Kraft, le PDG de Sotheby’s International Realty France qui a accordé une interview au Figaro immobilier, ces bons chiffres se sont même maintenus pendant le confinement : 157 ventes ont été réalisées par son agence au deuxième trimestre, pour un prix moyen de 1,55 million d’euros.
Une mensualité d’un crédit immobilier d’un million d’euros sur 20 ans équivaut à 4 560€ hors assurance avec un taux fixe à 0,91%, la moyenne pour les meilleurs dossiers selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. On parle donc ici d’acquéreurs avec un solide apport personnel et surtout des revenus proches de 15 000€ par mois pour respecter le plafond du taux d’endettement.

Quelles sont les nouvelles tendances du secteur ?

Dans les colonnes du Figaro, Alexander Kraft dessine les nouvelles tendances du secteur de l’immobilier de prestige. Il observe que le confinement a donné envie aux Français les plus fortunés de disposer d’une résidence principale plus agréable avec un accès à l’extérieur –balcon, terrasse ou jardin – et des pièces supplémentaires pour le télétravail notamment, particulièrement démocratisé chez les cadres. Lorsqu’il s’agit de l’achat de résidences secondaires, les ménages recherchent un lieu reposant où s’échapper avec leur famille ou des amis. Enfin, M. Kraft note que la crise sanitaire a motivé certains particuliers à changer totalement de vie et à quitter les grandes villes pour s’offrir un luxueux logement dans une zone périphérique où ils disposent de plus d’espace et d’une meilleure qualité de vie. Et de tarifs plus abordables aussi !

Quels sont les territoires les plus prisés ?

Les demandes de biens de prestige se sont d’ailleurs concentrées sur les bords de mer (Côte d’Azur, île de Ré, bassin d’Arcachon, Dinard, etc.), les stations de montagnes prestigieuses telles que Megève ou Chamonix et les campagnes qui regorgent de demeures de charme comme dans le Pays Basque ou en Normandie. Le PDG de Sotheby’s International précise par ailleurs que pour le moment, aucune baisse de prix prononcée n’a été notée. On ajoutera que les taux du crédit immobilier sont eux aussi relativement stables, à 1,24% en moyenne en août d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Non, rien n’a changé !

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