Bientôt 1000 milliards d’euros de crédit immobilier en France !

Home, sweet home … la pierre comme valeur refuge, plus que jamais en France ! En 2017, l’Insee recensait 57,7% de propriétaires en France. Selon les récentes statistiques de la Banque de France, l’encours des crédits immobilier a encore progressé cette année à un rythme élevé (+5,7%).

L’ensemble des crédits accordés aux Français atteint ainsi la somme astronomique de 971 milliards d’euros à fin mai, dont quelques 16,1 milliards d’euros pour le seul mois de mai. Cette situation jamais vue laisse penser qu’en suivant ce rythme de progression, la barre des 1000 milliards d’euros pourrait donc être franchie d’ici le début de l’année prochaine.

8 Français sur 10 s’endettent pour acheter

Depuis janvier 2000, l’encours des prêts immobiliers a été multiplié par 2,8 en passant de 256 à 971 milliards d’euros. Ce chiffre est d’autant plus important que ces encours correspondent réellement à des achats de logements et ne sont pas (plus) des rachats ou des renégociations, à l’instar de ce qui se passait dans les années 2016 et 2017, où ils avaient représenté jusqu’à 60 % de la production de crédit immobilier. Actuellement, la part des crédits renégociés est ramenée à un très raisonnable 19% pour la production de mai.

Des conditions d’emprunt attractives

Cette appétence française pour le crédit immobilier s’explique aisément par la forte hausse des prix immobiliers dans l’ancien (multipliés par 2,4 depuis 2000) qui nécessite de recourir dans la quasi-totalité des transactions à un financement bancaire. Pour financer l’achat de leur résidence principale, les Français dépensent donc plus et, de fait, s’endettent plus. Et plus longtemps ! De 2004 à 2018, la durée moyenne des nouveaux crédits immobiliers octroyés aux particuliers est ainsi passée de 15,4 à 19,6 années d’après la Banque de France.

Ils ont également pu profiter de conditions d’octroi de prêt incroyablement avantageuses puisqu’ils sont tombés, grâce à la politique de soutien à l’économie mise en place par la BCE, de 5.6% en 2000 à 1,46% en mai dernier, selon l’observatoire CSA – Crédit Logement. Ce niveau historiquement bas des taux est aussi alimenté par le jeu de la concurrence entre réseaux bancaires, pour qui le crédit immobilier est le produit d’appel majeur, malgré des marges faibles.

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