Les prix ralentissent dans une grande ville sur deux

Le ralentissement de la hausse des prix des appartements anciens se poursuit selon le Baromètre LPI-SeLoger qui constate également une baisse dans le prix du neuf en ce début de période estivale. Le prix moyen de vente s’élève à 3612 euros/m² en France

En dépit de conditions de crédit qui se sont encore améliorées (taux moyen de 1.20% sur 15 ans – hors assurances, source acecredit.fr), le nombre de compromis signés est en déclin, avec un recul de 8.2% en glissement annuel. Tendance de fond ou feu de paille estival ?

Moins vite en 2018

Le ralentissement de la hausse des prix de l’ancien qui avait commencé durant l’automne 2017 se renforce, au fil des mois. Le rythme d’augmentation des prix mesuré sur un an s’est établi à 3.9% en mai, après avoir culminé à 4.6% à la fin de l’été dernier. Et le ralentissement se constate aussi bien pour les appartements (+4.4%, contre + 5.1 % en septembre 2017) que pour les maisons (+3.0%, contre +3.8%).

Pour le troisième mois consécutif, les prix des logements neufs ont eux aussi baissé en mai. La diminution se fait néanmoins plus rapide, au fil des mois : -0.8% au cours des 3 derniers mois. Au-delà du mouvement saisonnier des prix, on remarque actuellement une baisse sensible. Elle fait écho à l’affaiblissement d’une demande, déstabilisée par la dégradation des dispositifs d’aide à l’achat (PTZ notamment).
Aussi, et c’est une bonne nouvelle pour les futurs acquéreurs, le ralentissement du rythme annuel de progression des prix constaté durant l’automne dernier se renforce : en mai, +2.8% pour l’ensemble du marché, contre 3.4% en décembre 2017. Le ralentissement est général. Les prix des maisons qui ont augmenté le plus rapidement par le passé ralentissent plus fortement (+4.6% sur un an, contre 5.6% en décembre 2017) que ceux des appartements (+2.4% sur un an, contre 2.9% en décembre 2017).

Baisse des prix dans les grandes villes depuis 3 mois

Dans 30% des villes de plus de 100 000 habitants, les prix signés baissent sur un an. Et dans 45% de ces grandes villes, ils ont même reculé au cours des 3 derniers mois. Dans les villes moyennes de province, celles qui comptent entre 60 000 et 100 000 habitants, la baisse des prix est néanmoins moins fréquente (dans 30% des cas), mais elle s’explique par une progression des prix moins rapide par le passé.

Entre les métropoles les moins chères (Brest, Grand Nancy ou Rouen-Normandie) et celle du Grand Paris, l’écart de prix est de 1 à 4,1 pour les appartements, mais de 2,2 « seulement » pour les maisons. La dispersion des prix est en effet bien moindre sur le marché des maisons : avec un écart de l’ordre de 2 entre les métropoles les moins chères et celles de Bordeaux, Lyon ou Nice-Côte d’Azur (2,3 dans le cas des appartements) ; et de l’ordre de 1,5 avec les autres métropoles (1.8 dans le cas des appartements). Ces différences de prix restent à l’image du potentiel de développement économique des territoires et des niveaux de revenus des ménages résidents.

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