Baisse des prix : les biens de standing résistent mieux

On n’est pas tous égaux devant le Covid-19. Les statistiques quotidiennes délivrées par la Direction générale de la santé l’ont démontré à l’échelle des individus. Les données d’Immo G Consulting dévoilées par Les Echos en font de même pour le marché immobilier. Selon les typologies de biens, l’impact de la crise sanitaire n’est pas la même sur les prix.

A chaque segment sa réalité

Il n’y a pas un marché immobilier, mais des marchés immobiliers. Le très haut de gamme n’obéit pas aux mêmes règles que le standing ordinaire, qui ne lutte pas dans la même catégorie que les biens « à rénover » et situés dans des secteurs peu attractifs. Dès lors, évoquer une baisse des prix – -2,5% en 2020 d’après Standard & Poor’s – revient à nier l’existence de ces différents segments dans l’ancien. Si tous les vendeurs redoutent de devoir passer par la case négociation et de diminuer leurs tarifs, l’ampleur ne sera pas la même pour tout le monde.

Jusqu’à -25% pour les biens spécifiques

Le journal Les Echos a listé la baisse possible des prix dans l’immobilier ancien par type de bien, avec pour chacun une fourchette. Et sans surprise, deux segments semblent les mieux armés pour traverser la crise sanitaire sans dégâts : les biens d’exception et ceux situés dans les secteurs les plus prisés. Pour ceux-là, les données Immo G Consulting indiquent une baisse de prix comprise entre 0 et 10%. Pour les logements de bon standing en secteur recherché (région parisienne et grandes agglomérations), le recul des prix serait de 5 à 10%, pour ceux de standing ordinaire il pourrait aller de 5 à 12% dans les métropoles et jusqu’à 15% dans les petites communes. Pour les autres, la baisse devrait afficher deux chiffres : -10% au minimum pour les biens de standing courant, modeste ou médiocre, et jusqu’à 20% pour les logements les plus dégradés situés dans les secteurs les plus dépréciés. Qui dit mieux ? Les biens spécifiques comme les châteaux et manoirs, pour qui le rabais nécessaire pour conclure une vente pourrait atteindre 25% du prix affiché.

L’attentisme prévaut

C’est pour cette raison que les acquéreurs et les vendeurs font preuve d’attentisme d’après Thomas Lefebvre du site MeilleursAgents. D’après une étude réalisée par le leader de l’estimation immobilière, quatre porteurs d’un projet sur dix se donnent quelques semaines voire quelques mois. La frilosité des vendeurs est évidemment due à ce risque de devoir vendre sous le tarif qu’ils imaginaient, tandis que les acheteurs espèrent justement constater ce mouvement baissier pour pouvoir réaliser une bonne affaire. Le jeu du chat et de la souris n’en a pas fini !

 

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