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Le gouvernement vient de dévoiler son plan pour lutter contre la crise du logement. Deux mesures phares en découlent : la suppression du Pinel et le prolongement du PTZ jusqu’en 2027.
PTZ maintenu jusqu’en 2027
Le PTZ (ou prêt à taux zéro) va être prolongé, mais également recentré. C’est l’une des mesures prises par le gouvernement dans le cadre du plan de relance pour le logement. L’exécutif s’est en effet penché sur ce sujet lors du Conseil national de la refondation (CNR) pour le logement et vient enfin de révéler les mesures retenues.
Et dans un contexte de remontée des taux et de baisse de pouvoir d’achat, l’attente était grande ! Avec ces mesures, le gouvernement entend cibler cinq objectifs :
- accélérer la rénovation énergétique du parc immobilier privé ;
- encourager l’accès à la propriété et à la location ;
- relancer la construction ;
- soutenir la production de logements sociaux ;
- inciter à la rénovation du parc social.
Pour encourager les ménages à accéder à la propriété, le PTZ va donc être prolongé jusqu’en 2027. Ce dispositif de prêt aidé sans intérêts sera toutefois recentré sur :
- les logements neufs en collectif situés dans les zones tendues ;
- l’ensemble des logements dans l’ancien, sous condition de rénovation.
Autrement dit, les candidats à la propriété qui sollicitaient un PTZ pour faire construire leur maison individuelle dans le neuf ne pourront plus le faire. Par ailleurs, le gouvernement a également déclaré élargir la garantie Visale pour les loyers impayés.
Fin du Pinel
Autres réponses phares du gouvernement à la crise du logement : la suppression du Pinel dès la fin de l’année 2024 jugé trop coûteux et inefficace. Pour rappel, cet outil de défiscalisation permet à des investisseurs locatifs de profiter d’une réduction d’impôt pour l’achat d’un logement dans le neuf. En échange, les propriétaires bailleurs s’engagent à pratiquer des loyers plafonnés.
Miser sur le logement locatif intermédiaire
Il a toutefois été décidé de mettre l’accent sur le logement locatif intermédiaire (LLI). Réservé jusqu’alors aux zones tendues, ce type de logement, qui permet des loyers modérés, sera donc ouvert à une centaine de communes supplémentaires. La raison ? Permettre l’accès à un logement abordable, notamment aux classes moyennes qui n’ont pas accès au parc social.
Si le maintien de la mensualisation du taux d’usure rassure les acteurs du secteur, le gouvernement a manqué de répondre à tous les volets de la crise. Matignon a toutefois assuré se pencher sur d’autres sujets sensibles comme l’encadrement du prix foncier ou la fiscalité des meublés touristiques.