Taux immobiliers : beau fixe et calme plat

Toujours tirés vers le bas grâce à la politique de soutien menée par la BCE et à la concurrence très vive entre les banques, les taux des crédits ne se sont pas envolés contrairement aux températures estivales qui s’installent.

Bien au contraire, avec une moyenne de 1.46 % (hors assurance) en mai, ils restent toujours très stables et à des niveaux très faibles, selon les chiffres publiés par l’Observatoire Crédit Logement/CSA, qui fait référence sur le marché. Un effort a même été fait vers les ménages les plus modestes. Les acteurs du prêt immobilier n’anticipent aucune hausse avant l’été, certains parient même sur une tendance à la baisse.

La guerre des banques a bien lieu.

L’explication est simple : la BCE continue de soutenir le crédit dans la zone euro et le rendement de l’OAT 10 ans (indice de référence pour déterminer les taux d’intérêts des crédits immobiliers) se maintient à des niveaux très bas, autour de 0,70 %. Les banques vont donc toujours se refinancer à des conditions très favorables en ce qui les concerne. Elles sont donc plus volontiers susceptibles de faire des gestes commerciaux pour recruter les profils les plus intéressants pour elles : les jeunes actifs de moins de 35 ans, avec un peu d’épargne ou parfois même sans apport. Et ce d’autant plus que le premier trimestre n’a pas été à la hauteur de leurs attentes en termes d’objectifs commerciaux.

Allongement de la durée du prêt

Subissant à la fois une hausse des prix dans les grandes métropoles et la diminution de certaines aides publiques pour l’accès à la propriété, les futurs jeunes acquéreurs ont  tendance à être plus frileux et doivent faire des compromis pour ajuster leur budget. Pour leur faciliter l’accès au crédit, les banques continuent d’allonger la durée de leurs crédits. En mai, la durée moyenne des prêts accordés était proche de 19 ans (224 mois), en hausse de 6 mois depuis le début de l’année 2018.

Malgré cela, l’activité du marché de l’immobilier reste cependant « à la peine », selon l’Observatoire. Il ne peut compter sur la manne des opérations de rachats de crédit qui avaient explosé à la faveur de la baisse des taux et avait tiré la production de nouveaux crédits à des niveaux records. Selon les statistiques de la Banque de France, la part de renégociations et rachats dans l’ensemble des crédits immobiliers a considérablement chuté. Inférieure à 20% en avril dernier, elle était de l’ordre de 50 % il y a encore un an.

Ils nous ont déjà fait confiance