Mobilisation contre le risque d’impayés de loyer

Lorsqu’un séisme se déclare, l’onde de choc se double de répliques. Avec la pandémie de coronavirus et le risque sanitaire qui a tenu en haleine les Français durant plusieurs mois, ce sont désormais les conséquences économiques qui les inquiètent. Et pour les bailleurs, c’est le risque d’impayés de loyers qui domine. L’État a réagi avec une aide à destination des locataires.

Pas (encore) de vague d’impayés

Des impayés de loyers, il y en a eu depuis le début de la crise sanitaire, mais la vague a été limitée d’après l’Anil qui en mesure l’évolution. Dans le logement social, les bailleurs ont en effet privilégié la conciliation en cette période exceptionnelle plutôt que de jouer la carte des procédures, avec des échéanciers d’étalement des impayés. Dans le parc privé, les locataires en difficulté de paiement ont également joué la transparence pour trouver des solutions en amont. L’Union nationale des propriétaires immobiliers confirme que le taux d’impayé est resté mesuré entre 1 et 2% ces derniers mois, grâce notamment au mécanisme du chômage partiel.

Une aide forfaitaire de 150€ renouvelable une fois

La riposte de l’État, très active pour combler les brèches liées au confinement, a pris la forme d’une aide exceptionnelle de 150€ pour les locataires en difficulté de paiement. C’est le ministère chargé de la Ville et du Logement qui est à la manœuvre avec Action Logement. Dans un communiqué commun, ils annoncent mettre à la disposition des salariés touchés par une perte de revenus « un dispositif d’aides financières pour leur permettre de payer leur loyer ou leur prêt immobilier ». Concrètement, un fonds de 100 millions d’euros doit aider les locataires (parc privé, social et intermédiaire, résidence collective d’hébergement hors Crous) et les ménages accédant à la propriété de faire face au paiement de leurs loyers ou de leurs échéances de prêt immobilier une aide forfaitaire de 150€ pendant une durée maximum de deux mois. Une seule aide par ménage peut être accordée, et seuls les demandeurs d’emploi et les salariés dont les ressources sont inférieures à 1,5 fois le SMIC sont éligibles.

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