Immobilier : (très) courte pause saisonnière en septembre

Traditionnellement, le marché de l’immobilier marque une pause, à la rentrée. Paris et les dix plus grandes villes de France voient néanmoins toujours leurs nombres d’acquéreurs grimper en flèche.

Retour des vacances, reprise du travail et de l’école… les mois de septembre sont traditionnellement moins actifs en termes d’immobilier. Après un été qui a vu le maintien des hausses de prix, la rentrée 2019 n’a pas dérogé à cette tradition.

Un ralentissement très temporaire

D’après une étude de MeilleursAgents, après un été qui a vu le maintien des hausses de prix, Lyon, seul dans le groupe des villes phares de 2019, continue sa forte progression avec +1% en un mois. D’après les prix issus des avant-contrats des notaires du Grand Paris, en juillet, le prix au m² des appartements anciens à Paris avait atteint 9 920 €, soit une hausse annuelle de 5,9%. Cet automne, le prix au m² est en passe de dépasser 10 000 € et devrait s’approcher de 10 300 € en novembre 2019 à Paris. L’augmentation atteindrait alors près de 8% en un an.

Nice et Bordeaux enregistrent un recul de leurs prix au cours du mois écoulé (respectivement, -0,6% et -0,1%). Nantes et Montpellier voient leurs tarifs stagner. Quant à Rennes (+0,2%), Toulouse (+0,5%), elles semblent, elles-aussi, reprendre leur souffle avec une hausse mensuelle plus faible qu’en début d’année. Cette trêve saisonnière se ressent également dans les délais moyens de ventes qui ont tendance à s’allonger un peu dans tout l’Hexagone, excepté à Lille et Strasbourg. Alors qu’il fallait 83 jours en juin pour concrétiser une transaction à Marseille, 71 jours sont désormais nécessaires, même chose à Rennes (72 contre 53).

Des acheteurs séduits par les taux toujours plus bas

Ce petit passage à vide ne devrait pas durer longtemps. Les acheteurs sont en effet de plus en plus nombreux à Paris, mais également dans les plus grandes métropoles nationales. On compte désormais plus de douze acheteurs pour dix vendeurs. Une proportion qui grimpe même jusqu’à treize pour dix à Toulouse pour MeilleursAgents. Et cette présence massive sur le marché des candidats à la propriété pourrait encore s’accentuer dans les mois à venir, du fait de la nouvelle baisse des taux d’intérêt des crédits immobiliers. Si, aujourd’hui, les banques proposent en moyenne des taux (hors assurance) à 0.75 % sur 10 ans, 1,10% sur 20 ans et 1,35% sur 25 ans (source acecredit.fr), certains spécialistes du crédit n’hésitent plus à évoquer la possibilité́ de taux inférieurs à 1% d’ici la fin de l’année, toutes durées confondues. De quoi accroître encore le pouvoir d’achat immobilier des acheteurs potentiels.

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