Immobilier : qui achète, qui loue en 2017 ?

Acheter ou louer, qui fait quoi et quand …telles sont les questions que beaucoup de Français se posent, se sont posés ou vont se poser. Dans son étude sur le logement en 2017, l’Insee apporte quelques réponses.

Des revenus qui évoluent

Cette décision dépend des possibilités de crédit (taux d’apport personnel, taux d’intérêt, durée des emprunts), du revenu, de l’anticipation éventuelle de prix et de loyer, mais aussi par la position dans le cycle de vie et les anticipations de mobilité. Devenir propriétaire est un choix d’investissement, donc un arbitrage entre rendement et risque.

Les jeunes, mobiles professionnellement, préfèrent d’abord louer un petit appartement où le terrain est cher, en centre-ville. Ils deviennent ensuite propriétaires quand la situation professionnelle est assurée, et c’est d’autant plus vrai lorsque le couple devient et que des enfants sont arrivés. Ils vont alors choisir une maison offrant plus d’espace, et en périphérie, car moins chère.

Entre 1996 et 2016, les prix à la consommation ont augmenté de 31 %, le revenu disponible brut par ménage de 40 %, tandis que le prix des logements anciens était multiplié par 2,52 (et même 2,67 en Île-de-France). Après une baisse consécutive à la crise de 2008, la reprise a été soutenue en 2016. Néanmoins, la hausse des prix a peu d’effet pour un ménage déjà propriétaire de son logement : il le revend pour en acheter un autre.

Par contre, la situation est nettement différente pour un locataire qui désire accéder à la propriété. Pour les primo-accédants actuels, la hausse des prix freine l’achat, même si elle a été en partie compensée par l’allongement de la durée des emprunts (19,6 ans entre 2009 et 2013, contre 14,6 ans entre 1997 et 2001) et la baisse des taux d’intérêt (3,5 % entre 2009 et 2013, contre 5,2 % entre 1997 et 20011).

Un profil de propriétaire type : couple en CDI

Former un couple avec deux apporteurs de ressources est presque devenu un prérequis pour acquérir un logement. La stabilité de l’emploi (un CDI plutôt qu’un CDD) l’est tout autant. L’aide des parents est devenue plus fréquente : un quart des accédants récents âgés de 25 à 44 ans ont reçu un don au moment de l’achat en 2013 (contre un cinquième en 2001).

En Europe, le taux de propriétaires varie beaucoup d’un pays à l’autre. Il est élevé en Europe du Sud, restée longtemps plus rurale (78 % en Espagne), et faible dans celle du Centre et du Nord, plus industrielle et urbaine et où la location a été encouragée (50 % en Autriche). Mais le taux de propriété est également fort au Royaume-Uni (63 %), avec de nombreuses maisons, en Belgique (66 %) ou en Europe de l’Est (81 % en Pologne).

Pour le moment, en France, l’attrait pour la propriété immobilière ne semble pas avoir baissé : 43 % des ménages qui souhaitent changer de logement ou pensent être contraints de le faire souhaiteraient être propriétaires, dans des proportions comparables à celles observées dans le passé.

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