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Changement de dynamique sur le marché immobilier à Bordeaux. Après plusieurs années de croissance fulgurante, voici venu le temps de l’atterrissage.
Fin de la hausse soutenue des prix
Après des années de croissance soutenue des prix de l’immobilier à Bordeaux, la tendance est à l’accalmie. Si certains spécialistes ont constaté des baisses de prix, ce n’est pas le cas des notaires. Bien au contraire. En effet, les chiffres de la chambre des notaires de la Gironde montrent à l’inverse une légère progression de 0,6 % du prix des appartements dans l’ancien à Bordeaux entre octobre 2021 et octobre 2022. Le prix des maisons dans l’ancien y a même grimpé de 5,4 % sur cette même période. Pour maître Matthieu Vincens de Tapol, président de la chambre des notaires de la Gironde, il ne s’agit plus de la hausse généralisée de ces dernières années, mais bel et bien d’une stabilisation du marché. Le président précise par ailleurs : « qu’un tri est fait par les acquéreurs entre les prix justifiés et injustifiés. » Autrement dit, le prix de l’immobilier à Bordeaux redevient variable en fonction des quartiers, des secteurs et des biens.
Des prix disparates selon les quartiers bordelais
Si l’heure n’est plus à la croissance généralisée dans tous les quartiers bordelais, on peut davantage parler de réajustements. Ainsi, certains secteurs de Bordeaux augmentent alors que d’autres marquent le pas. Parmi les quartiers qui reculent, on retrouve Caudéran-Primrose où le prix des maisons anciennes a chuté de -7,8 % ainsi que la Bastide où les maisons anciennes sont en repli de 0,8 %. En ce qui concerne les hausses pour les maisons anciennes, elles sont à relever du côté de Saint-Seurin (+6 %), des Chartrons (+7,3 %) ou de Bacalan (+12,7 %). Le constat est identique pour les appartements anciens. De légères décotes sont constatées du côté de Caudéran-Primrose tandis que les prix à Saint-Seurin/Fondaudège progressent de + 5,6 %. Comme le résume le président de la chambre, la tendance globale est à la stabilité sur Bordeaux même si quelques hausses continuent d’être relevées de-ci de-là.
La Gironde et la métropole demeurent attractives
À l’échelle de la métropole, la tendance est globalement similaire du fait de la forte pression démographique. À Mérignac, deuxième ville de l’agglomération après Bordeaux, le prix des maisons a ainsi augmenté de 10 %. Idem du côté du département de la Gironde qui enregistre une forte croissance démographique. Avec près de 10 000 habitants supplémentaires par an, cela crée une forte tension immobilière. Sur la même période du 31 octobre 2021 au 31 octobre 2022, le prix des maisons a grimpé de 7 % et celui des appartements de 3,4 %. Dans le détail, les prix des maisons ont grimpé de +13,5 % à Tresses et +5 % à Saint-Jean-D’Illac. Du côté du bassin d’Arcachon, les prix ont également bondi de 15 % et plus particulièrement au sud comme à Audenge (+ 15,8 %) ou Mios (+ 14,4 %). Le président de la Chambre conclut sur une poursuite de cette hausse et déclare ne pas envisager « d’écroulement des prix sur la Gironde. »
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