Achat immobilier : les conséquences du confinement sur le marché

Visite respect regles sanitaires

Les agences immobilières retrouvent des couleurs après l’annonce de la reprise des visites physiques depuis le 28 novembre. Dans les colonnes du Figaro, les dirigeants des réseaux Orpi et Nestenn reviennent sur les bouleversements du marché depuis le déclenchement de la crise sanitaire.

Une activité forcément ralentie en novembre

Après la mise à l’arrêt quasi totale du marché immobilier lors du premier confinement, les acteurs du secteur avaient observé un rebond au printemps et au début de l’été, puis le reconfinement est venu freiner l’opération rattrapage avec une restriction sur les déplacements empêchant la tenue des visites physiques, pourtant cruciales dans la finalisation des offres. Président du réseau Nestenn, Olivier Alonso a noté un ralentissement de l’activité de 15% sur la première quinzaine de novembre. « Nous espérons que la sortie de ce deuxième confinement sera aussi dynamique qu’en mai » confie au Figaro Christine Fumagalli, présidente du réseau Orpi, qui attend désormais de constater « que l’envie des clients d’aller au bout de leurs projets n’aura pas été stoppée par ce deuxième épisode ».

Taux bas mais accès au crédit restreint

Effet rattrapage ou non, l’année 2020 s’annonce en forte récession en termes de transactions dans l’ancien par rapport à une année 2019 record, qui avait enregistré plus d’1 million de signatures. La crise sanitaire est passée par là, le resserrement des conditions d’octroi du crédit immobilier aussi. Mme Fumagalli appelle d’ailleurs à « une vigilance toute particulière (sur le) financement », rappelant que « l’accès au crédit s’est très fortement complexifié ». Elle appelle les acquéreurs à « consolider (leur) financement avant de rechercher (leur) futur bien ». Cela passe par un calcul précis de la capacité d’emprunt en prenant en compte les conditions actuelles du crédit, à savoir :  l’interdiction d’accorder des emprunts sur une durée supérieure à 25 ans, limitation du taux d’endettement à 33%, et présentation d’un apport personnel. Néanmoins, « les taux sont toujours aussi bas, ce qui maintient aussi le marché » complète M. Alonso.

Les métropoles restent en tension

Outre les taux bas du crédit immobilier, « les Français veulent poursuivre leur projet » estime la présidente du réseau Orpi. Elle observe un nombre croissant de citadins qui franchissent le pas vers un déménagement dans des villes moyennes, à l’image de Chartres et Orléans comme terre d’accueil des Franciliens. On ne parle pas d’exode pour autant, la tension immobilière reste forte dans les grandes métropoles, mais les biens avec un extérieur sont les grands gagnants de l’année 2020, comme le souligne le président du réseau Nestenn.

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