2020 : le PTZ incertain et des taux inférieurs à 1%

Le PTZ devrait être supprimé dans certaines zones l’an prochain alors que nouvelles baisses des taux de crédit immobilier sont attendues suite à celle du taux de la BCE.

Le maintien du PTZ n’est pas acté

Leur avenir sera fixé d’ici à quelques jours dans le budget 2020, mais d’ici là, le secteur de l’immobilier milite activement pour la préservation des aides financières à l’accession à la propriété, notamment le maintien du prêt à taux zéro dans le neuf. Le secteur de la construction espère que la baisse de la production de logements lui permettra de convaincre le gouvernement de lever le pied sur la réduction des aides publiques.

On compte ainsi 35.000 mises en chantiers et 50.000 permis de construire en moins cumulés en 2018 et 2019. Face à cela une partie du gouvernement est désormais favorable au maintien du PTZ dans le neuf dans les zones détendues (B2 et C) alors qu’il devait être supprimé l’an prochain. Le président de la fédération des constructeurs, promoteurs et aménageurs vient d’ailleurs d’appeler à prolonger le PTZ neuf en zones B2 et C jusqu’en 2021 au moins et de mener, en parallèle, une concertation sur le zonage. « Nous aimerions voir des comités territoriaux dédiés à la définition du zonage, en concertation avec les élus locaux, les chambres consulaires« , précise Grégory Monod. Il appelle par ailleurs à un zonage plus souple, qui puisse être régulièrement actualisé.

Le crédit à 1% devient une norme

A Francfort, les instances dirigeantes de la Banque Centrale Européenne (BCE) ont décidé de baisser le taux de dépôt, qui était déjà négatif, pour inciter les banques à accorder plus de crédit. Ce taux, qui va passer à -0.5 % (soit une baisse de 0.1 point), est celui auquel sont rémunérés les dépôts que placent les banques auprès de la BCE. S’il est négatif, confier leurs liquidités à l’institution coûte de l’argent aux établissements financiers. Les banques ont donc tout intérêt à prêter aux particuliers les liquidités dont elles disposent, même à des taux très bas, plutôt que de les placer auprès de la BCE, à  des taux négatifs. Car le crédit immobilier est le placement qui offre le meilleur couple rendement/risque, notamment parce qu’en France, le taux de défaut sur les crédits immobiliers est le plus faible d’Europe.

Cette situation accommodante explique qu’en août dernier, le taux moyen d’emprunt, toutes durées confondues et hors assurance, a atteint un nouveau record, selon l’observatoire Crédit Logement/CSA: 1,17%. Dans le détail, les taux moyens atteignent 0,96% sur 15 ans, de 1,13% sur 20 ans et sur 1,34% sur 25 ans. Et ce ne sont que des moyennes ! Le courtier acecredit.fr a ainsi négocié début septembre 0.46% sur 15 ans pour un excellent dossier, comprendre : des revenus élevés et réguliers, une tenue de compte exemplaire, un apport suffisant et une bonne capacité d’épargne.

Tant que la Banque Centrale Européenne poursuivra cette politique, les taux de crédit n’ont pas de raison de remonter. Or, Christine Lagarde, qui entrera en fonction à la tête de l’institution en novembre prochain, a confirmé qu’elle maintiendrait le cap initié par Mario Draghi, son prédécesseur. Les taux resteront donc attractifs au moins jusqu’en 2020.

Ils nous ont déjà fait confiance