Pénurie de logements à Rennes

Pénurie de logements à Rennes des constructions sont prévues

Rennes accélère les constructions de plus en plus en hauteur pour faire face à une croissance démographique qui ne faiblit pas. Mais les chantiers suscitent la grogne des habitants qui dénoncent une urbanisation effrénée.

Une tour de 17 étages pour loger les nouveaux habitants

« Non à la tour infernale ! », « C’est pas New York ici ! ». À l’entrée de Rennes, des banderoles accrochées aux façades de petites bâtisses expriment la grogne des habitants face une urbanisation qui n’en finit pas. Est notamment prévue la construction d’une tour de 17 étages. « Accueillir des gens, on n’a rien contre, ce qui nous dérange c’est la hauteur », déplore Benjamin Hubert, membre du collectif L’Enchanteur désenchanté. Les habitants dénoncent la densification de la métropole rennaise qui construit à tout va, au détriment du cadre de vie. « Je ne reconnais plus la ville à taille humaine où je suis née », juge Françoise, 44 ans, membre du collectif Coudurr (collectif uni pour une densification urbaine rennaise raisonnée). Un autre projet d’immeuble de 15 étages suscite également l’opposition des riverains réunis autour du collectif Voir le ciel à Rennes. Les habitants réclament une pause des projets « défigurant les quartiers » et un débat public sur la « croissance folle de la métropole ». « On construit sans concertation, comme dans les années 1960. Les gens sont effrayés par tant de béton, avec des maisons qui tombent comme des petits pains », s’emporte Philippe, un riverain.

30 000 logements supplémentaires d’ici 2028

La métropole rennaise affiche une forte croissance démographique depuis 30 ans, selon les chiffres de l’Insee. Par ailleurs, les prévisions révèlent que la population de l’agglomération devrait compter 100 000 habitants de plus en 2040. Face à ces chiffres et aux 22 000 demandes de logements sociaux en attente, la ville s’organise et annonce 30 000 nouveaux logements d’ici 2028. « La vraie question est de savoir jusqu’où on peut densifier une ville sans la rendre impossible à vivre », analyse Jean-Pierre Renault, président de l’association Les amis du patrimoine rennais.

Forte attractivité de la ville

Toutefois, l’agglomération rennaise reste deux fois moins dense que sa cousine nantaise, affirme Alain Bénesteau, directeur de l’agence d’urbanisme de Rennes (Audiar). Le besoin de logements de la ville s’explique par « Le phénomène de décohabitation, avec le départ d’étudiants du domicile parental, mais aussi le vieillissement de la population », ajoute-t-il. Avec l’attractivité de la ville qui associe faible taux de chômage et proximité du littoral et de la capitale, la dynamique démographique ne faiblit pas. Marc Hervé, premier adjoint PS à l’urbanisme, précise cependant que les Franciliens ne représentent que 10 % des transactions immobilières. Pour satisfaire les revendications, l’élu invite les promoteurs à informer les riverains avant de déposer les demandes de permis de construire. La pénurie de biens s’accompagne, sans surprise, d’une hausse des prix de l’immobilier à Rennes, +11 % en un an.

Pour profiter du dynamisme de Rennes et concrétiser son achat, il est recommandé d’évaluer sa capacité d’emprunt. De plus, les taux immobiliers augmentent et les taux d’usure baissent, il est donc fortement conseillé de demander l’aide d’un courtier. Ce spécialiste en financement saura orienter l’emprunteur vers l’organisme le plus à même de le financer, dans un contexte où les banques se montrent de plus en plus prudentes.

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