Maisons de campagne : les prix augmentent, mais la demande ne tarit pas

accession à la propriété

Acheter une maison de campagne est un rêve qui devient de plus en plus inaccessible pour beaucoup de Français. Avec des prix qui s’envolent, + 6 % en un an, voici les départements où les hausses sont les plus importantes en 2023. 

211 000 euros en moyenne 

L’accession à la propriété devient de plus en plus complexe pour beaucoup de ménages en France. Entre l’évolution des taux de crédit et la pression inflationniste, la situation est loin d’être rose pour le portefeuille des Français. Le prix moyen pour se mettre au vert aujourd’hui s’élève à 211 000 euros en moyenne, selon une étude du Groupe Safer, régulateur du foncier rural. C’est une augmentation de près de 6 % par rapport à l’année 2021.

En cause ? Les effets de la période de croissance post confinement (+9,3 % en 2020) qui perdurent. En effet, en réponse à la crise sanitaire, les Français, en quête d’espace et de nature, ont cherché à s’éloigner des villes. Une tendance qui ne s’est pas démentie depuis, et qui a marqué l’inflation des prix en 2021. Reste que, derrière cette forte attractivité des maisons à la campagne, se cachent deux segments de marchés aux dynamiques qui s’opposent, selon la Fédération nationale des Safer :

  • les biens d’exceptions (maisons de maître, belles demeures de caractère) qui conservent leur dynamique de prix et continuent de séduire des acquéreurs aisés, sans difficulté de financement ;
  • les biens plus classiques dont les prix stagnent voire reculent, car les acheteurs ont plus de difficultés à accéder au crédit.

Les Bouches-du-Rhône, département le plus cher

Si le prix de vente moyen pour s’acheter une maison de campagne n’est pas très élevé, il peut toutefois atteindre des sommets selon le département. Pour une bastide provençale dans les Bouches-du-Rhône (13), il faut compter 622 000 euros, soit +19 % en un an. Toutefois, c’est dans les Hautes-Alpes (05) que les prix se sont littéralement envolés avec +57 % !

Viennent ensuite le Var (83) et les Alpes-Maritimes (06) où les prix ont respectivement progressé de 25 % et 23 %. Ces chiffres témoignent de l’attrait des Français pour la montagne et le pourtour méditerranéen. Mais, l’ouest de l’Île-de-France tire néanmoins son épingle du jeu, comme dans les Yvelines (327 000 euros) et le Val-d’Oise (349 000 €). À l’inverse, les départements les plus ruraux affichent les prix les moins chers, à l’instar de la Creuse ou encore la Meuse.

Un constat que nuance le Groupe Safer. En effet, dans ces zones géographiques l’offre de maison reste limitée et c’est la raison pour laquelle les prix connaissent une croissance de +16 % dans la Meuse.

Une dynamique freinée par le coût du crédit

Tout comme le marché immobilier en général, les maisons de campagne continuent de séduire les Français. Mais, le durcissement des conditions d’accès au crédit et l’inflation ne sont pas sans conséquences. Face à ces difficultés, le nombre de ventes diminue pour arriver à près de 120 000 demeures en 2022, soit une chute d’environ 12 % par rapport à l’année précédente. Si le durcissement des conditions d’emprunt est mis en cause dans cette baisse des ventes, ce n’est pas l’unique responsable, alerte le Groupe Safer. En effet, selon lui, cela s’explique également par « le tarissement de l’offre des maisons à la campagne dans certaines régions très attractives ».

Ils nous ont déjà fait confiance