L’étonnante baisse des taux : explications

La perte du triple AAA, la perspective d’une année 2012 économiquement morose, l’opacité de l’avenir à court et moyen termes que génère l’approche de l’élection présidentielle … tout indiquait une hausse des taux pour le premier semestre 2012. C’était sans compter sur la politique de la BCE, qui dès décembre, voyant certainement l’orage arriver, a lancé une opération de lutte anti-crise en pratiquant envers les banques des conditions de prêt très avantageuses. Scindée en deux phases, une en décembre et une il y a deux semaines, l’opération a permis de prêter aux banques un volume total de 1000 milliards d’euros à un taux directeur de 1%, son niveau historique le plus bas. Les banques calquant leurs taux sur ceux de la BCE, auprès de laquelle elles se refinancent pour pouvoir prêter aux particuliers, ont ainsi pu mettre en place des conditions de taux plus attractives que ce qui était prévu pour la période. Attention néanmoins, ces taux avantageux n’enlèvent rien au fait que les banques, par sécurité, ne s’engagent qu’auprès de profils solides ayant un apport et qui empruntent sur des durées plus courtes.

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