Quelle a été l’évolution de votre pouvoir d’achat immobilier en 2018 ?

Le pouvoir d’achat des ménages, finement analysé par l’Observatoire Crédit Logement / CSA – LPI-SeLoger, s’est détérioré tout au long de l’année 2018, avec une accélération au 4ème trimestre. Des logements moins grands et plus chers, l’explication de cette situation se trouve dans la hausse régulière des prix de vente depuis 2 ans.

Baisse nationale dans les grandes villes

Dans les 34 villes de plus de 100 000 habitants, 59 % connaissent une baisse concernant la surface achetable. Cette dernière diminue légèrement dans 15 % des villes et elle se réduit nettement dans 44 % des autres. Dans la plupart de ces métropoles, c’est la hausse des prix de l’immobilier qui contribue largement à ce phénomène. Effet des vases communicants, plus les prix augmentent et plus la surface achetable diminue.

Mais d’autres facteurs y contribuent : le niveau des revenus des emprunteurs, le taux d’apport personnel des emprunteurs, la durée des crédits accordés ou encore le taux d’intérêt de ces crédits. Cela signifie qu’aujourd’hui certains ménages n’envisagent plus d’habiter au sein même d’une métropole, mais prévoient d’acheter en périphérie.

Tour de France des gagnantes et des perdantes

Dans le Sud-Ouest, toutes les grandes villes connaissent une diminution de la surface achetable et la ville la plus touchée par le phénomène est Limoges : – 5,7 m² au 4ème trimestre 2018. Elle est suivie de près par Bordeaux, qui a perdu plus de 3 m². En cause ? Les prix de l’immobilier qui ont y augmenté de plus de 23 % en deux ans. Désormais, il faut compter en moyenne 266 143 € pour s’y offrir un bien. Les villes de Montpellier, Toulouse et Clermont-Ferrand perdent respectivement -2,9 m², -2,5 m² et -2 m².

En région Nord-Est, le potentiel de la surface achetable est disparate en fonction des villes. Si à Tours et à Mulhouse, les ménages peuvent espérer gagner quelques m², Reims perd 3 m², Besançon 2,6 m², Lille 0,8 m² et Strasbourg seulement 0,1 m².

Du côté de l’Ouest de la France, la plupart des villes de plus de 100 000 habitants voient leur surface achetable baisser. La ville de Caen est la grande perdante : -5 m² pour les ménages, avec une moyenne de 2 530 €/m², soit plus de 500 € qu’au Havre (1 955 €/m²). À Rouen, même constat, les ménages, qui envisagent d’y investir, perdent plus de 4 m² de surface achetable. Idem pour Angers (-3,3 m²), Rennes (-1,9 m²) et Nantes (- 0,7 m²).

Enfin, sous le soleil du Sud-Est, les différences des surfaces achetables entre les grandes villes sont flagrantes. A Aix-en-Provence, les ménages peuvent se vanter d’obtenir près de 5 m² supplémentaires. Mais les Marseillais ne peuvent pas en dire autant. Dans la cité phocéenne, la surface achetable a en effet diminué de 2,6 m² au cours du dernier trimestre 2018. Il faut compter 2 983 €/m² en moyenne. Lyon et Nîmes perdent chacune 0,4 m².

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