Faut-il acheter en 2018 ?

Hausse régulière des prix, dispositifs d’aides publiques plus restrictifs … les futurs acquéreurs peuvent légitimement s’interroger sur l’opportunité d’acheter en ce début d’année. Les indicateurs sont encore au vert confirment les professionnels de l’immobilier qui s’attendent néanmoins à une année 2018 en deçà des records enregistrés en 2017 mais sur une bonne dynamique grâce à des taux d’intérêt de crédit toujours attrayants.

Des taux encore attractifs

Tous les bilans immobiliers 2017 révèlent une année hors norme : taux de crédit immobilier très bas, aux alentours de 1,5% (en moyenne hors assurance) fin 2017 et efficacité des mesures de soutien public, notamment le Prêt à taux zéro (PTZ) ont largement soutenu ce marché qui a enregistré quasiment un million de transactions.

En 2018, les taux d’intérêt de crédit devraient rester « attractifs », prédit le Crédit foncier dans sa récente note de conjoncture en date de janvier 2018 qui anticipe une hausse « insignifiante » de ces derniers, pour s’établir à 1,65% en moyenne fin 2018. Ces conditions de crédit, favorables et déterminantes pour la réalisation d’une opération immobilière, permettent d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages.

Celui-ci risque pourtant de pâtir à la fois d’une hausse des prix et du recentrage des dispositifs d’aide au logement. Une  note du groupe Edmond de Rothschild , évalue en effet à 3 % la progression des prix de l’immobilier résidentiel en 2018 qui ne pourront plus être totalement compensée par les faibles taux d’intérêt. Les nouvelles conditions d’éligibilité au PTZ en 2018 devraient mécaniquement faire baisser le nombre de ménages modestes et primoaccédants bénéficiaires.

Un marché dynamique

Pour autant, de l’avis de Laurent Vimont, président de Century 21 France : «  L’année 2018 devrait être bonne, sans connaître les records que nous venons d’enregistrer. La décrue est amorcée sans pour autant générer une atonie du marché  ». Selon Jean-Marc Torrollion, le nouveau président de la FNAIM, «  trois indicateurs sont à surveiller particulièrement : les taux d’intérêt, la confiance des ménages et le niveau d’emploi  ». Pour lui, « la reprise de l’emploi engendre toujours de la mobilité résidentielle». Et donc des besoins en logements. La passion légendaire des Français pour l’immobilier est loin d’être terminée.

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