Achat immobilier : une fin d’année qui s’annonce plus calme

En dehors des cas très particuliers de Paris et Bordeaux, le marché immobilier en France semble s’assagir en octobre avant d’entrer dans sa période hivernale, traditionnellement moins dynamique.

Et c’est une bonne chose selon les spécialistes. « Une stabilisation des volumes et des taux d’emprunt contribuerait à la maîtrise des prix limitant ainsi les risques d’une bulle immobilière », écrivent ainsi les notaires dans leur dernière note de conjoncture. L’année 2017 devrait sans surprise atteindre un niveau historique en nombre de transactions réalisées (déjà 921 0000 ventes comptabilisées fin juin).

Mais, dans les grandes villes, la hausse des prix tend à marquer le pas. En septembre les prix ont à peine grimpé, voire reculé dans certaines villes, selon le site MeilleursAgents. « Nous observons un ralentissement de la croissance des ventes, tempère Laurent Vimont, président de Century 21, mais nous passons simplement d’un rythme à deux chiffres à une croissance à un chiffre ».

Les prix dans l’ancien baissent sur le trimestre

Selon le dernier baromètre LPI-SeLoger publié le 25 octobre dernier, les prix des logements anciens en France ont reculé en moyenne de 1% entre juillet et septembre. Ça n’était pas arrivé depuis un an. Il faut remonter jusqu’à fin septembre 2016 pour retrouver un recul des prix immobiliers. À fin septembre 2017, ce sont surtout les maisons qui accusent une baisse de leurs prix signés, c’est-à-dire constatés au jour de la signature du compromis. En trois mois, leurs prix au m² chutent de 2,5 %. Du côté des appartements, c’est le statu quo qui prévaut.

Le mètre carré est donc devenu un peu plus abordable dans près de la moitié des grandes villes étudiées. C’est notamment le cas à Nice (-4,8%), Lille (-2,3%), Rennes (-5,9%) ou encore à Toulouse (-3,4%). « Il est habituel à cette période de l’année que le mouvement de progression des prix connaisse un grand ralentissement », nous a confiés Michel Mouillart, auteur de l’étude LPI-SeLoger. Toutefois, « ce choc sur les prix est plus important que celui observé au cours des deux dernières années », tempère l’expert. En effet, sur la période juillet-septembre, les prix avaient reculé de 1,7% en 2014, de 0,8% en 2015 et de 0,1% en 2016.

Mais les ventes de logements anciens s’essoufflent

« La pression sur les prix des appartements anciens s’est atténuée dans beaucoup de villes de plus de 100 000 habitants » remarque Michel Mouillart. Cependant, le mouvement de recul qui touche les prix de l’immobilier sur le trimestre n’a pas (encore ?) eu d’effet sur la course à la hausse à laquelle ils se livrent depuis douze mois.

Et pour cause, dans l’ancien, les prix des logements enregistrent une hausse de 4,5 % sur les 12 derniers mois. En France, un logement dans l’ancien coûte en moyenne 3 538 € du m². Les taux de crédits eux restent toujours largement accessibles et sont même à la baisse pour certains. Les acquéreurs devraient, en toute logique, continuer d’en profiter jusqu’à la fin de l’année.
 

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